Pendant mes treks je n’ai jamais osé m’aventurer avec du Quechua aux pieds. Il faut préciser qu’il y a bientôt 6 ans, lors de mon premier trek en Corse, mon compagnon de mésaventure m’avait venté « le haut de gamme de Quechua » en version haute et découvrait ses deux pieds avec une ampoule plantaire généralisée. D’où la naissance d’un à priori sur les produits de la firme.
De mon côté c’était pas fameux, des chaussures basses gore-tex d’une autre marque achetées neuves à 140 euros spécialement pour le trek, jetées 7 jours après. Le granit Corse a eu raison d’elles.
Souhaitant en finir avec les incertitudes sur les chaussures de cette marque, Explore A Perte de Vue s’est lancé pour objectif un test complet de chaussures sur un trek au Maroc dans l’Anti-Atlas, et dans deux randonnées autour de Grenoble de 600 mètres de dénivelé chacune. L’une était en terrain humide, l’autre en neige.
Voici les chaussures Evofit MH 500 de Quechua. Prix 60€.
Les deux modèles Evofit MH 500 sont donnés pour les mêmes types de randonnées : 4 à 6 heures, 10 à 20 kilomètres de randonnées et 700 à 1200 mètres de dénivelé. Il faudra rajouter 10 euros supplémentaires pour chausser la gamme waterproof. J’ai choisi de les essayer durant un trek pour les tester aux limites de leurs possibilités. Les durées des journées étaient variées, allant de 6 à 10 heures de marche, jusqu’à 30 kilomètres et 1400 mètres dénivelé positif en terrain moyen, donc au dessus de ce qui est préconisé.
Premières sensations
Lors de l’essayage en magasin j’ai été surpris par le confort des chaussures. J’ai aussi trouvé que le design est réussi pour une chaussure à ce prix. La languette, cependant, m’a semblé petite et rentrante. Ce fut l’agréable surprise. La languette est discrète et elle ne pose absolument aucun problème dans le laçage et ne gène absolument pas la cheville ou l’intérieur de la chaussure.
A l’achat, j’avais hésité à prendre le modèle bleu qui n’est pas imperméable. La rigidité du tissus du modèle gris offerte par un revêtement waterproof m’a fait pencher en sa faveur.
Test en terrain sec
Les chaussures réagissent très bien en milieu sec. La semelle adhère bien sur la roche en terrain difficile et le pare pierre joue très bien son rôle. Après 4 jours de trek je ne vois qu’une légère usure en bout de chaussure. Agréable lorsque je me souviens de cette paire de chaussure réformée au bout de 7 jours de trek.
J’ai choisi de partir avec des chaussettes très fines de Kalenji. Elles ne sont pas les plus adaptées pour la randonnée, cela me permettait de sentir vraiment le confort offert par les chaussures.
Aucun point de pression à signaler pour un pied considéré comme large, avec un coefficient de largeur à 2,6. (Largeur du pied divisé par sa longueur.)
Lors d’un passage technique le troisième jour, j’ai plongé les deux pieds dans l’eau, jusqu’aux genoux. J’ai alors pu tester leur confort lorsque nous avons les chaussures et les pieds détrempés. C’est au delà de la barre des 20 kilomètres que j’ai senti des picotements aux talons et sur la voûte plantaire. (Il faut préciser que je n’ai pas la peau fine.) Le séchage des chaussures est assez court. Un jour de randonnée ensoleillée après, avec des températures allant de 15 à 20 degrés, elles étaient quasiment sèches.
Les préconisations sont remplies sur terrain sec.
Terrain humide et neige
Lors des deux randonnées à la journée autour de Grenoble, j’ai pu les tester sur ces deux types de terrains.
En milieu humide, sous la pluie. Le revêtement waterproof joue bien son rôle, nous gardons les pieds au sec de manière vraiment satisfaisante. Je n’aurais eu aucun mal à les emmener en trek pluvieux sur ce critère.
Je trouve cependant que l’adhérence sur roche mouillée est trop limite. La semelle rigide ne permet pas une bonne adhérence. On dit qu’un pneu qui s’use est un pneu qui adhère. Le ratio adhérence / usure penche en faveur de l’usure et rend difficile l’utilisation des chaussures en terrain escarpé sous la pluie.
En neige les chaussures tiennent plutôt chaud. Durant la randonnée, les raquettes n’étaient pas utiles car la neige était trop fondue et pas assez épaisse, tandis que l’évolution sur ce terrain n’était pas si évident en chaussures. Cependant j’étais très agréablement surpris. Leurs crampons m’ont permis de marcher en se détachant un peu de la difficulté du support sur lequel j’évoluais.
Pour résumer
Les + :
Le modèle Evofit MH 500 waterproof de la marque Quechua offre une importante résistance à l’usure. Le solide tissu waterproof et le pare-pierre en caoutchouc donnent totalement confiance pour les utiliser plusieurs jours en trek sans crainte.
Le confort ressenti dès le premier essai nous accompagne bien au delà des préconisations de la marque (très longues randonnées), même lorsque l’intérieur devient malencontreusement mouillé.
Le revêtement waterproof remplit parfaitement ses fonctions.
Dans les pentes avec de la neige fondue les chaussures permettent de marcher sans problème.
Le rapport qualité / prix est excellent.
Les – :
Les semelles présentent néanmoins une faiblesse au niveau de l’adhérence sur roche mouillée, ce qui peut être handicapant lors des randonnées sur plusieurs jours.
Où les acheter ?
Chaussures Evofit MH500 Quechua sur Décathlon:
Bonne randonnée !
Je confirme, j’ai eu pas mal de chaussures d’autres marques bien plus chers comme meindl et au final..les décathlon sont beaucoup…beaucoup moins cher et tiennent aussi bien si pas mieux… J’ai un large pied et les evofit sont géniales !
Merci pour ce retour d’expérience. Il est vrai qu’elles tiennent vraiment bien dans le temps, j’en suis moi même bluffé !
J’ai moi aussi choisi des chaussures lors d’un trek de 10 jours en moyenne montagne. Ce que j’ai apprécié c’est leur confort, et l’absence de pression au niveau des orteils, moi qui ai un pied large.
J’ai tout de même récolté une belle ampoule au talon à cause de la couture qui se trouve derrière le pied.
Mais sinon je les recommande!