Quechua MH500 : test complet des chaussures de randonnée

Pendant les différents treks que j’ai réalisés, j’ai mis du temps avant d’oser m’aventurer avec des chaussures Quechua aux pieds. Il faut préciser qu’il y a bientôt 11 ans, lors de mon premier trek en Corse, mon compagnon de mésaventure m’avait venté « le haut de gamme de Quechua » en version haute et découvrait ses deux pieds avec une ampoule plantaire généralisée. D’où la naissance d’un à priori sur les produits de la marque. Même si de mon côté, ce n’était pas fameux non plus. J’ai dû jeter mes chaussures basses gore-tex d’une autre marque achetées neuves à 140 euros spécialement pour le trek à la fin de celui-ci. Le granit Corse a eu raison d’elles !

Mon expérience avec les MH500

Souhaitant en finir avec les incertitudes sur les chaussures de cette marque, je me suis s’est lancé pour objectif un test complet des chaussures Quechua MH500 sur un trek au Maroc dans l’Anti-Atlas, et dans deux randonnées autour de Grenoble de 600 mètres de dénivelé chacune. L’une était en terrain humide, l’autre en neige. Depuis, elles m’accompagnent depuis de nombreuses années dans toutes nos aventures !

Les deux modèles Quechua MH500 et MH500 light sont donnés pour les mêmes types de randonnées : 4 à 6 heures, 10 à 20 kilomètres de randonnées et 700 à 1200 mètres de dénivelé. Les deux modèles sont actuellement vendus à 75€.

Par la suite, j’ai continué à les utiliser sur pratiquement toutes mes sorties et mes treks pendant 7 ans (des paires différentes bien sûr), et bien au delà des recommandations. J’ai effectué des treks en Islande, des parties dans la neige, et j’ai même refait le GR20 avec elles. Je vous livre ici mes ressentis.

Premières sensations avec les Quechua MH500

Lors de l’essai en magasin j’ai été surpris par le confort des chaussures Quechua MH500. J’ai aussi trouvé que le design est réussi pour une chaussure à ce prix. La languette est discrète et elle ne pose absolument aucun problème dans le laçage et ne gène absolument pas la cheville ou l’intérieur de la chaussure.

Test en terrain sec

Les chaussures réagissent très bien en milieu sec. La semelle adhère bien sûr la roche en terrain difficile et le pare-pierre joue très bien son rôle. Après 4 jours de trek je ne vois qu’une légère usure en bout de chaussure. Agréable lorsque je me souviens de cette paire de chaussure réformée au bout de 7 jours de trek.

J’ai choisi de partir avec des chaussettes fines Quechua MH500., cela me permettait de sentir vraiment le confort offert par les chaussures. Aucun point de pression à signaler pour un pied considéré comme large, avec un coefficient de largeur à 2,6. (Largeur du pied divisé par sa longueur.)

Lors d’un passage technique le troisième jour, j’ai plongé les deux pieds dans l’eau, jusqu’aux genoux. J’ai alors pu tester leur confort lorsque nous avons les chaussures et les pieds détrempés. C’est au-delà de la barre des 20 kilomètres que j’ai sentis des picotements aux talons et sur la voûte plantaire. (Il faut préciser que je n’ai pas la peau fine.) Le séchage des chaussures est assez court. Un jour de randonnée ensoleillée après, avec des températures allant de 15 à 20 degrés, elles étaient quasiment sèches.

Terrain humide et neige

Lors des deux randonnées à la journée autour de Grenoble, j’ai pu les tester sur ces deux types de terrains.

En milieu humide, sous la pluie. Le revêtement waterproof joue bien son rôle, nous gardons les pieds au sec de manière vraiment satisfaisante. Je n’aurais eu aucun mal à les emmener en trek pluvieux sur ce critère.

Je trouve cependant que l’adhérence sur roche mouillée est très limitée. La semelle ne permet pas une bonne adhérence. On dit qu’un pneu qui s’use est un pneu qui adhère. Le ratio adhérence / usure penche selon moi en faveur de l’usure et rend difficile l’utilisation des chaussures en terrain escarpé sous la pluie.

Lors de mon deuxième GR20 effectué avec ces chaussures, j’ai constaté que mes semelles n’avaient que très peu bougé en terme d’usure. Les tissus eux, étaient vraiment très usés et percés. C’est un peu dommage de devoir se séparer de chaussures qui ont encore de la semelle…

En neige les chaussures tiennent plutôt chaud. Durant la randonnée, les raquettes n’étaient pas utiles car la neige était trop fondue et pas assez épaisse. Même si l’évolution sur ce terrain n’était pas si évident en chaussures, j’étais agréablement surpris. Leurs crampons m’ont permis de marcher en en ayant confiance.

Les chaussures Quechua MH500 en résumé

Les + :

  • Le modèle MH 500 waterproof de la marque Quechua offre une importante résistance à l’usure. Le solide tissu waterproof et le pare-pierre en caoutchouc donnent totalement confiance pour les utiliser plusieurs jours en trek sans crainte.
  • Le confort ressenti dès le premier essai nous accompagne bien au-delà des préconisations de la marque (très longues randonnées), même lorsque l’intérieur devient malencontreusement mouillé.
  • Le revêtement waterproof remplit parfaitement ses fonctions.
  • Dans les pentes avec de la neige fondue les chaussures permettent de marcher sans problème.
  • Le rapport qualité / prix est excellent.

Les – :

  • Les semelles présentent néanmoins une faiblesse au niveau de l’adhérence sur roche mouillée, ce qui peut être handicapant lors des randonnées sur plusieurs jours.
  • La semelle est trop peu rigide et provoque une fatigue de la voûte plantaire (type affaissement) provoquant des douleur aux genoux (partie interne). Je me suis amusé à compenser cela sur le GR20 en calant sous ma voûte plantaire du papier, et les douleurs au genou s’estompaient quasi instantanément ! Bien sûr aucun problème car ne n’est pas des chaussures qui sont faites pour marcher autant.

Nos conseils trekking & randonnée

3 réflexions sur “Quechua MH500 : test complet des chaussures de randonnée”

  1. Je confirme, j’ai eu pas mal de chaussures d’autres marques bien plus chers comme meindl et au final..les décathlon sont beaucoup…beaucoup moins cher et tiennent aussi bien si pas mieux… J’ai un large pied et les evofit sont géniales !

  2. J’ai moi aussi choisi des chaussures lors d’un trek de 10 jours en moyenne montagne. Ce que j’ai apprécié c’est leur confort, et l’absence de pression au niveau des orteils, moi qui ai un pied large.
    J’ai tout de même récolté une belle ampoule au talon à cause de la couture qui se trouve derrière le pied.
    Mais sinon je les recommande!

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