L’optimisation du poids du sac à dos est une question que tout trekkeur se pose tôt ou tard. Que ce soit à l’issue d’une « bavante » où l’on ne s’est pas senti à la hauteur physiquement, ou bien qu’on ait souffert du dos ou des genoux, la conclusion reste la même : nous voulons réduire le poids de notre sac, parce que finalement, on peut se passer de notre super rouleau à pâtisseries.
Sans investir tout de suite dans du matériel haut de gamme ultra-light, il est déjà possible de régler quelques paramètres. On en vient à la fameuse citation :
N’emporter que l’utile, savoir faire le tri
Facile à dire ! Mais comment prévoir l’incertain, la possible bavante qui nous guette et qui surgit d’un coup pour nous prendre à la gorge. Épuisés et détrempés jusqu’aux sous-vêtements, il nous serait impossible de profiter de ce magnifique paysage et de cette ambiance sauvage très brumeuse… Nous ne voulons vraiment pas se dire en pleines vacances : « Et si seulement j’avais pensé à… ».
Si vous saviez comme nous comprenons vos inquiétudes ! Mais pas de panique, il faut quand même être prêt à toute éventualité, sans s’imaginer de scénarios impossibles. Pour chaque élément qu’on s’apprête à emporter, il faut se demander s’il est indispensable. Le tri dépend de notre capacité de répondre à cette question, et donc de nos priorités, de notre conception du voyage et de notre curseur de confort.
Si le matériel défini comme étant dans le fond de sac est indispensable (gants, bonnet, pharmacie, vêtement de pluie, couverture de survie, téléphone, frontale et même doudoune) est-ce réellement utile d’emporter un étui étanche pour la carte si la météo est clémente ?
Réponse : Si vous répondez « au cas où » c’est qu’il est peut-être judicieux de le laisser à la maison (à ne pas appliquer sur le matériel de secours) !
Pour vous rendre la vie plus facile, nous avons déjà réalisé un article sur l’équipement à emporter en trek, dans lequel vous pourrez vous baser sur notre liste de matériel pour le trek. Dans l’absolu, cela vous donne une idée de ce qu’il faut dans un sac de trek.
Au départ, Marvin avait un matelas gonflable 800g de Décathlon tout confort (30€) qu’il a remplacé par un matelas basique 200g (5€) lorsque sa priorité a évolué vers un sac moins lourd. Avoir un peu moins de confort est plus avantageux qu’avoir un sac surchargé. Il lui a fallu du temps pour passer du sac de 40 kg qu’il portait dans le Selvaggio Blu à celui du Djebel Saghro, soit à peu près 15kg.
Quelques astuces
Maintenant que vous savez ce que vous allez emporter, il est temps de vous parler des petites astuces qui peuvent vous rendre la vie plus facile et un sac à dos moins lourd.
1 – L’optimisation de la nourriture
C’est l’un des éléments clefs. La plupart du temps en trek, nous apportons un réchaud avec des pâtes, du riz, parfois du fromage et un bout de saucisson. C’est plutôt assez lourd dans l’ensemble.
Là où il est possible de gagner du poids, c’est bien évidemment sur la durée de la cuisson. Sur un trek d’une semaine, faire cuire plusieurs fois des pâtes 10 minutes va vous demander beaucoup plus de gaz que pour des pâtes trois minutes. Le plus efficace en gain de poids, c’est de se tourner vers les repas lyophilisés. Pour environ 8€ euros, vous pouvez varier vos repas tout en ayant quelque chose d’instantané, compact et complet !
2 – L’optimisation de l’eau
Lorsque les points d’eau sont trop espacés, il peut être intéressant de savoir où et comment en récupérer sans risque.
Pour notre part, nous apportons un système de filtration d’eau, lorsque nous sommes en France ou dans des pays développés, nous pouvons utiliser un système de filtration qui s’adapte sur les poches à eau.
Par contre, pour les treks en pays étrangers, comme pour le trek dans le Djebel Saghro que nous vous avons partagé plus haut, nous préférons emporter la pompe MSR Guardian. Elle est plutôt onéreuse, mais c’est un produit utilisé par l’armée américaine très robuste et vraiment efficace. Elle est autonettoyante, avec un filtre breveté par MSR couplé à du charbon actif pour enlever bactéries, virus, éléments chimiques (comme les pesticides) et le mauvais goût de l’eau.
Nous la déconseillons tout de même pour un usage en France, car son rapport poids/risque n’est pas optimal. Il est cependant tout à fait possible de l’utiliser car qui peut le plus peut le moins et si l’eau est plus claire, le filtre durera plus longtemps (il dure 10 000L filtrés, c’est réellement énorme).
3 – L’optimisation du matériel
Comme nous l’avons dit plus haut, le matériel ultra-light est onéreux. Cependant, plusieurs astuces existent et permettent par une certaine organisation où par des produits finement choisis d’optimiser le poids du sac.
Ne pas emporter de surplus de sardines ou n’emporter qu’un change de tee-shirt, un change de sous-vêtements et une paire de chaussettes de rechange est un bon début. Effectivement, lorsque vous randonnerez avec votre change propre, l’autre sera en train de sécher de son lavage sur votre sac.
- Le savon
Oui, nous faisons de l’économie de poids sur le savon. Ça peut paraître extrême, mais il n’y a pas de petites économies ! Découpez un morceau de savon pour n’avoir que ce dont vous avez besoin. (Et un savon qu’on choisit bio et naturel pour pas perturber les bébêtes.)
- Le dentifrice
Nous optons pour un dentifrice en poudre bio beaucoup plus léger qu’un tube. Il existe même des dentifrices en comprimés, et vous pourrez compter idéalement le nombre à emporter !
- Les serviettes
Les petites serviettes microfibres sèchent vite, sont petites et sont ultralégères ! INDISPENSABLE !
4 – Le choix de l’itinéraire
Le choix de l’itinéraire est aussi un paramètre qui peut vous permettre de trekker si vous possédez du matériel très lourd. Vous pouvez choisir des treks avec des passages dans des villages qui possèdent des épiceries pour renflouer vos vivres !
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