Le Capu di Muru


Le Capu di Muru s’avance dans la mer et sépare le golfe d’Ajaccio de celui du Valinco. Entre genêts et rochers de granite arrondis, il se dégage un petit air de Bretagne dans cette extimité du sud de la Corse. Le sentier nous emmène découvrir ce petit bout du monde en se frayant un chemin à travers un épais maquis.


Les rochers de granit dans le maquis verdoyant

Points d’intérêts

La première partie de cette randonnée nous amène jusqu’à la tour génoise de Capu di Muru construite en 1597.

Elles servaient sous l’occupation génoise à se défendre des invasions qui provenaient de la mer. Ainsi, des signaux de fumées étaient réalisés par un feu au dernier étage de la tour. Généralement, elles comportent deux étages : un garde manger au rez-de-chaussée, une pièce de vie ou salle de garde au premier étage puis une toiture d’où l’on organisait la défense.

Celle-ci est complètement restaurée et classée monument historique. On peut y découvrir une salle de garde dotée d’une grande cheminée ainsi qu’un dispositif permettant de récupérer l’eau de pluie.  Des escaliers permettent d’accéder au sommet de la tour d’où vous pourrez profiter d’un splendide panorama sur le golfe d’Ajaccio et les îles Sanguinaires.

Sur le chemin vous pourrez découvrir une ancienne maison en granite datant du XIXème siècle ainsi qu’un four à pain, une aire de battage et un puits qui témoignent de l’activité humaine sur le Capu di Muru. En effet, les terres étaient louées jusqu’au XXème siècle à des paysans qui y élevaient bovins et caprins et cultivaient des céréales. Les chênes du maquis ont également été le sujet d’activité humaine puisqu’ils étaient utilisés pour fabriquer du charbon de bois. On peut d’ailleurs observer des vestiges de la charbonnière.

En approchant de la pointe du Capu di Muru, nous sortons de l’épais maquis et pénétrons dans un étrange chaos rocheux. De drôles de cailloux s’élèvent tout autour de nous, c’est comme quand on regarde les nuages : on peut y voir un tas de formes différentes. Peu avant d’arriver au phare, la petite chapelle Da Madonella remplie de bibelot se cache entre les rochers.

Cette randonnée permet de découvrir la flore typique du maquis : arbousiers, genévriers de Phénicie, lentisques… Les deux versant du cap comportent une végétation légèrement différente avec des espèces comme le chêne vert au nord et comme le ciste et le myrte au sud. On y trouve également des espèces comme l’immortelle réputée pour son huile essentielle et l’asphodèle, dont le tubercule se mange mais qui est protégé !

Recommandations

La randonnée se déroule sur les terrains du Conservatoire du littoral. Une réglementation spécifique y est donc appliquée : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits. 

Vous trouverez un petit parking au départ de la randonnée avant d’entrer dans les espaces naturels protégés.

Pensez bien à emmener de l’eau car vous n’en trouverez pas sur cet itinéraire !

Itinéraire

La randonnée fait 8 kilomètres pour 350 mètres de dénivelé. Le chemin est bien marchant et ne présente pas de difficulté particulière. Attention tout de même aux fortes chaleurs qui peuvent rendre la randonnée bien moins agréable.

Explore à perte de vue
8 kilomètres – 350 mètres de dénivelé

Bonne randonnée !

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