La terre gronde sous nos pieds, l’eau jaillit, bouillonnante, surgissant des entrailles de la terre. Autour de nous : des champs de lave noire où seules les mousses d’un vert vif se distinguent dans les paysages. Les cascades ne laissent pas non plus de marbre : comment rester insensible devant cette démonstration de force de dame nature ? Bienvenue en Islande, les terres les plus étonnantes que nous n’ayons jamais explorées.
Sommaire
Infos pratiques :
Notre itinéraire :
- Les cascades et sources chaudes du sud
- Le parc naturel de Skaftafell
- La péninsule de Snæfellsnes
- Le cercle d’or
Randonnées en Islande

Seljalandsfoss
2 km – 20 m D+ –
0h30

Þakgil
14,6 km – 750 m D+ – 5h00

La zone géothermique de Reykjadalur
10,5 km – 395 m D+ – 3h20

Kristínartindar
17,6 km – 1210 m D+ – 6h30
Infos pratiques pour voyager en Islande
Se rendre en Islande
Pour se rendre en Islande, il existe deux options. La première, la plus rapide et la plus pratique, est de prendre un vol direct depuis la France. De nombreuses compagnies opèrent des vols réguliers depuis les principales villes de France. Le vol dure environ 4h00. Les billets d’avion sont généralement assez abordables (contrairement à la vie sur place). Pour juin 2022, nous avions payé 150€/personne avec Transavia.
Bon à savoir : l’Aéroport de Keflavik est situé à près de 50 km du centre-ville de Reykjavik. Il faudra donc organiser votre arrivée jusqu’à la capitale si vous avez loué un véhicule ou réservé un hôtel là-bas. Vous pouvez réserver votre billet de bus ici.
La deuxième option peut être intéressante si vous voyagez avec votre propre véhicule, van ou 4×4. C’est l’idéal si vous voulez rester sur l’île pendant plus d’un mois. Vous pouvez emprunter un ferry. qui part du nord du Danemark. Le trajet dure seulement deux jours ou cinq avec une escale aux îles Féroé. Les prix sont très variables, il faudra compter entre 500 et 1000€ pour un aller-retour pour deux personnes.



Climat et territoire
L’Islande est une île nordique dont le nom signifie littéralement « pays de glace ». On comprend vite pourquoi : plus de 10% du pays est constitué de glaciers ! Sa capitale est Reykjavik, elle abrite 2/3 de la population totale de l’île. La densité de population est d’ailleurs la plus faible d’Europe (3,4 hab./km2). Les paysages sont constitués en majeure partie de champs de lave, de côtes déchiquetés, d’immenses glaciers, de profonds canyons et de gigantesques cascades… On y trouve aussi des zones montagneuses, le point culminant étant à 2109 m d’altitude. L’île recense une très forte activité volcanique : on peut y observer des geysers, des sources d’eau chaude ou encore des éruptions régulières.
Le climat est froid et humide toute l’année. En effet, l’île est soumise aux vents polaires. Cependant, les températures hivernales sont rarement extrêmes. La pluviométrie, quant à elle, va de 500 mm/ an à plus de 2000 mm/ an. Autant vous dire qu’il ne vaut mieux pas oublier la veste imperméable !
Plus concrètement, lors de notre venue (première quinzaine de juin 2022), nous avons eu de la pluie tous les jours. Le soleil a dû faire son apparition une fois, cela a duré 10 min… Nous avons certainement manqué de chance, mais la réputation de l’île n’est plus à faire et il est courant que la météo soit exécrable durant plusieurs jours, voire des semaines entières.
Il est possible de visiter l’Islande toute l’année. Chaque saison transforme le pays : en hiver, vous pourrez découvrir des paysages enneigés, observer des aurores boréales et profiter de la golden hour pendant les quelques heures de jour. En été, le soleil ne se couche pas, les paysages sont verdoyants et l’on peut randonner partout sur l’île. Il est possible de se rendre dans les hautes terres (le centre de l’Islande) accessibles uniquement en 4×4, qu’à partir de la fin du mois de juin, et ce, jusqu’au mois de septembre. En dehors de la période estivale, les pistes ne sont pas ouvertes et l’on ne peut donc pas visiter le centre de l’île.


Voyager en stop en Islande
Avant de partir, nous avons lu une multitude d’expériences positives sur le voyage en stop en Islande. Pour nous, ce fut une expérience peu concluente. Non pas que l’on n’ai pas trouvé d’âmes charitables pour nous emmener dans les points d’intérêts que nous souhaitions visiter… A vrai dire, l’auto-stop a même été plutôt aisé et nous avons pu voyager avec de nombreuses personnes, principalement des touristes, et cela nous a permis de faire de belles rencontres.
Non, en fait notre ressenti est davantage lié au climat dont on vous a parlé juste au-dessus. La véritable difficulté n’était pas de ne pas pouvoir se déplacer, mais surtout de ne pas pouvoir nous mettre à l’abri quand bon nous semble. Et oui, car un véhicule, c’est un moyen de locomotion mais aussi un toit sur notre tête ! Voyager en tente et en stop a été une expérience très éprouvante du fait de la météo accablante.
Si c’était à refaire, nous aurions certainement loué une voiture afin d’accéder à un peu pluis de confort. Quel bonheur de mettre le chauffage à fond au retour d’une longue randonnée dans le vent glacial d’Islande !

Budget pour voyager en Islande
On entend souvent dire que l’Islande est une destination onéreuse, mais on vous répondra que cela dépend fortement de votre façon de voyager. En 10 jours en Islande, nous avons dépensé très peu : nous nous déplacions en stop, dormions sous notre tente et nous n’avons pas fait d’activités, ni même un petit restaurant. On trouve d’ailleurs des billets d’avion à très bon prix et on peut donc réaliser un voyage en Islande à moins coût, mais soyons honnêtes, cela sera un voyage sans confort.
Au contraire, si on souhaite en profiter un maximum et se faire plaisir sans copte, alors il vaut mieux avoir le porte monnai qui suit. La location de voiture si on s’y prend au dernier moment peut atteindre plus de 400€/jour ! Avec un peux d’organisation et en comparant les offres, on peut s’en tirer avec des prix débutant dès 18€/jour.
Le coût de la vie sur place est par contre très élevé. Les produits de première nécessité peuvent vite atteindre des prix exorbitants, surtout dans les régions les plus reculées. Les supermarchés les moins chers sont les Bonus, facilement reconnaissables par l’enseigne dotée d’un petit cochon rose.
Concernant les activité, le plus interessant reste de reserve à l’avance sur des platformes comme Civitatis ou Get Your Guide. Les prix ne seront pas plus aventageux sur place.
Concernant les hébergements, là aussi on trouve de tous les prix. Gardez en tête que les prix les moins chers tournent autour des 100€/nuit en s’y prenant en avance. Et si vous voulez rêver un peu, il faudra débourser 1600€ pour séjourner dans le plus bel hôtel d’Islande…

Itinéraire de notre voyage en Islande
Les cascades et sources chaudes du sud
Nous arrivons à Reykjavik au beau milieu de la nuit même si le soleil de minuit est bel et bien là. Nous passons le reste de la nuit au camping de Reykjavik avant de prendre la direction du sud de la ville mais il existe une grande diversité d’hebergements confortables. Puis, direction le parc de Elliðaárdalur et ses airs de forêt enchantée avant de trouver une première âme charitable pour commencer ce voyage en stop. Un jeune américain nous conduit jusqu’à la petite ville Hveragerði d’où nous rejoindrons les célèbres sources d’eau chaude de Reykjadalur.




Reykjadalur
Nous empruntons le chemin classique long de 3 kilomètres pour nous rendre jusqu’aux fameuses sources. Sur place, il y a un peu de monde autour de la zone aménagée, mais il y a de quoi se trouver une petite place pour profiter des eaux brulantes. Celles-ci sont tellement chaudes que l’on devient rapidement rouge écrevisse. Après cette longue baignade qui nous détend après le long voyage de la nuit précédente, nous continuons notre chemin et gravissons un canyon peu commode afin d’atteindre un point de vue plus élevé sur la vallée. Nous retrouvons un sentier et retournons vers la ville non sans quelques accidents de pieds dans les boues brûlantes.
Quelques conseils pour bien profiter de Reykjadalur :
- Les touristes peuvent être nombreux, l’endroit est en effet très connu. La meilleure option est de s’y rendre le matin ou en fin de journée ou bien en plein milieu de la nuit en été !
- On peut lire sur internet que les Islandais se baignent nus dans les sources naturelles. En réalité, Islandais comme étranger tout le monde portait un maillot de bain lors de notre venue, n’oubliez donc pas votre maillot !
- Plus vous montez haut dans la rivière, plus l’eau sera chaude. Attention cependant à ne pas franchir les barrières de sécurité, car il y a risque de brûlures graves.
- Il fait très chaud dans l’eau, mais aussi très froid lorsqu’on en sort. Prévoyez de quoi vous sécher rapidement en sortant de l’eau.
- Si vous souhaitez séjourner dans la petite ville de Hveragerði, on vous conseille ce joli cottage situé juste au départ de la randonnée.




Seljalandsfoss
Après une nuit humide, la tente plantée dans une tourbière, nous reprenons la route en direction de la célèbre cascade de Seljalandsfoss. Nous y ferons une courte randonnée qui permet de découvrir la cascade principale ainsi qu’une deuxième cascade située un peu plus loin : Gljúfrabúi. Celle-ci a la particularité d’être située dans un petit renfoncement… Si vous souhaitez la voir, il faudra accepter d’être mouillé !



Írárfoss
Nous repartons vers l’est et nous faisons un arrêt à Írárfoss, une jolie cascade isolée où nous avons pour seule compagnie quelques cavaliers et deux gentils chiens qui nous tiendront compagnie. Le ciel est particulièrement chargé et la route de terre rouge crée des contrastes particulièrement beaux. On vous conseille vraiment cette cascade, moins connue que celles des alentours.




Piscine de Seljavallalaug
Encore un petit coup de « stop » et nous voici à l’embranchement de la route qui mène vers la piscine d’eau chaude de Seljavallalaug. Pour y parvenir, nous traversons des champs de lupins, cette fameuse fleur violette qui sent un peu la lessive et forme d’immenses tapis colorés dans le paysage.
On arrive au parking puis on emprunte un sentier qui remonte le lit de la rivière. Rapidement, nous arrivons à la piscine géothermique, un simple bassin blanc et un bâtiment qui sert de vestiaire. Petite déception, l’eau est froide, pas de chance sur ce coup-là ! Un petit chemin s’élève derrière le bâtiment de la piscine. Il mène à un point de vue sur un gigantesque canyon d’où on entend les cris d’oiseau résonner entre les hautes parois de pierre.

Skógafoss & Kvernufoss
Skógafoss est certainement la cascade la plus connue d’Islande. Sa taille et le débit de l’eau sont particulièrement impressionnants, on se sent vraiment ridiculement petit lorsqu’on se retrouve trempé par le souffle de la cascade. Malgré tout, Skógafoss ne nous aura pas laissé d’incroyables souvenirs. On aura finalement préféré sa petite sœur située à deux pas : Kvernufoss. Cette dernière est située au fond d’un vallon idyllique. La roche est creusée derrière elle ce qui permet de l’observer sous tous les angles.
Sólheimajökull
Petit arrêt au glacier de Sólheimajökull que l’on n’avait pas forcément prévu d’aller voir. Il y a un petit chemin mène très rapidement au point de vue sur la langue glaciaire et sur le lac de fonte. On peut voir de nombreuses cordées de touristes partir en randonnée glaciaire avec des guides.
Phare de Dyrhólaey
Nous nous arrêtons ensuite à la pointe de Dyrhólaey. C’est un magnifique point de vue sur une immense plage de sable noir ainsi que sur des arches suspendues au-dessus de l’océan. C’est aussi le point le plus au sud de l’Islande ! On y a même aperçu quelques macareux, ce fameux petit oiseau au bec orange très répandu en Islande.
Vik
Nous arrivons enfin à la petite ville de Vik. La localité est toute petite, mais possède une magnifique plage de sable noir d’où nous pouvons observer les rochers découpés de la pointe. Ici encore, de nombreux macareux virevoltent dans les rochers, mais il est difficile de les voir de près, ceux-ci étant très farouches. Nous en profitons pour faire quelques courses au centre commercial Krónan où on appréciera les installations qui permettent de manger à l’abri des éléments et de faire réchauffer sa nourriture.
L’église de Vik est également un incontournable : entourée de lupins, elle se dresse fièrement sur une petite butte au-dessus de la ville. Vik est un excellent camp de base si vous souhaitez visiter la côte sud. On y trouve de très beaux hôtels comme ‘l’Hótel Kríav ou de magnifiques appartements tout confort.
Thakgil
De Vik, nous partons à la découverte de Thakgil, une vallée reculée que l’on atteint par une longue piste (Kerlingardalsvegur) qui traverse des champs de lave à perte de vue. Les paysages sont complètement irréels ! Sur place, on trouve un petit camping et c’est surtout le départ pour une très belle randonnée qui monte jusqu’à un point de vue incroyable sur l’énorme vallée glaciaire du Huldujökull. Pour la petite anecdote, nous avons dû faire cette randonnée deux fois, car nous avons malencontreusement oublié une paire de bâtons de randonnée au point de vue tout en haut…
Nous vous préconisons de faire cette randonnée en aller-retour depuis le camping : nous avons essayé d’emprunter un chemin répertorié sur la carte qui part juste un peu avant le camping, mais celui-ci était impraticable en raison des rivières à franchir. Nous étions en juin et les cours d’eau étaient bien gonflés, peut-être que cette option est envisageable plus tard dans la saison.

Champs de lave de Mossy & canyon de Fjaðrárgljúfur
Sur la route numéro 1 qui fait le tour de l’île, les paysages se suivent, mais ne se ressemblent pas. Peu avant la ville de Kirkjubaejarklaustur où l’on peut séjourner dans ce magnifique hôtel, nous traversons des étendues de lave refroidie recouvertes de mousse d’un vert vif. Il est possible de s’arrêter à certains endroits aménagés pour y admirer les paysages et en apprendre plus sur cet étrange écosystème.
Ensuite, un arrêt s’impose au Fjaðrárgljúfur, un profond canyon dont on peut apercevoir la rivière qui serpente aux pieds des immenses parois. Un belvédère est rapidement accessible depuis le parking et permet d’admirer cette petite merveille de la nature.
Parc national de Skaftafell
Randonnée au coeur du parc
Nous poursuivons notre route jusqu’au Parc national de Skaftafell où l’on décide de prendre un peu de « confort » en séjournant au camping situé à l’entrée du parc. Les sanitaires sont chauffés, quel luxe ! Si vous préférez séjourner à l’hôtel, il existe un petit hôtel 3 étoiles juste à l’entrée du parc. Le camping sera donc notre camp de base pour réaliser une randonnée grandiose : Kristínartindar. Et si vous souhaitez vous faire accompagner pour cette randonnée, vous pouvez toujours faire appel à un guide qui pourra vous appoprter toutes ses connaisances sur cet environnement complexe.
Il existe d’autres randonnées moins ambitieuses mais tout aussi jolies comme celle de la cascade de Svartifoss, un incontournable en Islande avec ses orgues basaltiques.



Les icebergs de Fjallsárlón
Dernière étape de notre périple du sud de l’Islande : le lac de Fjallsárlón et ses icebergs. Gros coup de coeur pour ces paysages glacés malgré la foule. Mieux qu’une télévision, les paysages qui s’offrent à nous sont sans cesse en mouvement, il y a tant de choses à y observer ! On pourrait rester assis au bord du lac pendant des heures si le froid et la pluie ne nous rapellaient pas à l’ordre. Et si vous voulez prolonger l’experience, il est même possible de dormir sur le lac dans cet hôtel insolite !
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